• Baba Squaaly se confie avec amour
    Jul 1 2021

    C’est notre dernière semaine avant quelques vacances alors, à l’heure du bilan, Squaaly nous confie ses plus grands secrets.




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    5 mins
  • Croisière test
    Jun 30 2021
    Nous sommes le 30 juin, c’est le retour des paquebots de croisière géants. Ces immeubles flottants qui font le bonheur des touristes, au détriment des habitants et de l’environnement. Baba Squaaly ne pouvait pas rater ça...

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    3 mins
  • Vote électro
    Jun 29 2021

    Abstention record. Le terme est encore sur toutes les lèvres et à la une de tous les journaux, alors que les élus régionaux et départementaux vont prendre officiellement leur fonction. Elu.es par seulement un Français sur trois, rappelons-le, mais élu.es tout de même, la classe politique comme les commentateurs, commentatrices avisé.es, y ont été de leurs blablas affutés… 

    Toutes et tous ou presque ont considéré que si les gens ne votaient pas c’est que l’urne était trop loin. Le diagnostic posé, en deux-deux, ils ont allongé la solution sur le billard. 

    Dans la démocratie de demain, puisque l’urne est trop loin, on votera de la maison, en pantoufles et marcel, en peignoir et bigoudis. Dans la démocratie de demain, le corps électoral sera ventripotent voire obèse. Personne ne sortira plus de chez lui. Bonjour le vivre ensemble ! Il sera remplacé par le vivre chacun chez soi. On a déjà le télétravail, les courses à domicile, les Deliveroo de la gastronomie voire de la gastro-entérite et les uber-shit pour la défonce. Même nos vacances se vivront en réalité virtuelle. Ça sera tout bénef’ pour notre BC, notre Bilan-Carbone. Fini les heures d’attente entre deux avions. Plus de rencontre impromptue, plus d’histoire d’amour qui naît au duty-free de Francfort se concrétise sur une plage de l’Océan Indien et agonit dans un F2 en périphérie d’une ville de plus 300.000 habitants ou dans un hameau campagnard à 2h de tgv d’une gare parisienne. De toutes façons on s’en fout, on a déjà Meetic. Alors pour les élections, on balaiera d’un coup de pouce attendri ou rageur, le panel des candidats, avant de choisir l’heureux élu d’un coup de clic comme dans une émission de télé-réalité. 

    Pour préserver l’intimité du vote, tu voteras depuis ton cafoutch entre les balais l’aspiro et des baskets qui crognottent. Plus de problème non plus de livraison des professions de foi, tout sera en ligne et si ton téléphone est un vieux machin à clapet, un truc qui ne te permet pas de commander tes dosettes de cafés et que ton ordi ou ta connexion sont en panne et bien tu seras irémédiablement compté parmi les abstentionnistes. Compté électroniquement parmi les abstentionnistes et ça, ça a de la gueule. Non ? 

    Mais bon tout ça ce n’est pas pour demain. Et comme demain, c’est bientôt l’heure des vacances, je vous emmène en croisière ça nous changera !


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    3 mins
  • Le game est mort
    Jun 28 2021

    Le game est mort, vive le game. Le game est mort de mort naturelle à moins qu’il n’ait été massacré en ce dimanche électoral, sans haine à coup de canne à pêche, de parasol ou juste par lassitude, par ennui.

    Le game est mort, vive le game. J’ai tué le game ! Oui, j’ai tué le game. J’ai tué. j’ai tué. Tu as tué. Tu as. Tu es. Tu es le game aussi. Inévitablement, il ou elle est le game. Il ou elle hait le game quand il ou elle ne se contente pas d’y être juste indifférent car le game nous horripile ou face, par devant par derrière, à droite comme à gauche, bien raide dès le matin ou demi molle, à l’heure du dernier verre tard dans la nuit quand les résultats tombent un à un annonçant la mort du game. Le game est mort, vive le game !

    Dans des urnes en ruine, le game est mort. Dans des urnes rongées par les termites de l’oppulence et de la paresse intellectuelle, le game est mort. Poussière, il est redevenu poussière qu’on glisse sous un tapis usé jusqu’à la corde pour faire place nette. Par manque d’envie, de désir. Zéro libido. Rien. Nada ! Le game est mort, vive le game ! A moins que ça ne soit le game qui m’ait tué façon homard à l’armoricaine, annihilant ma volonté dans un court bouillon tiédasse. « Dans un cas comme dans l’autre, tu l’as dans le baba, Squaaly », me dis-je à moi-même, soliloquant à voix haute.

    Le game est mort, et j’l’ai dans le baba. Le game est mort, vive le game ! Un nouveau game est appelé à régner, araignée quelle drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon. Pourquoi pas, comme me le suggérait Prévert. « De deux choses lune, l’autre c’est le soleil » glissait-il aussi, me condamnant à l’optimisme à perpétuité. De quelle larve, alors, de quelle chenille naitra ce flamboyant et coloré papillon qui nous redonnera goût au game, qui nous verra jouer à nouveau avec les lois et les règles, plutôt que de les subir. Aucune expertise ADN, ne viendra malheureusement contredire ce crime de lèse démocratie, cette abstention record. Aucune. La démocratie n’est pas une majesté sur un trône, façon poupée de cire dans un Musée Grevin quelconque. La démocratie vit, respire, bouge, tangue, évolue et aujourd’hui si le game est cliniquement mort ou placé sous respirateur artificiel, n’oublions pas que nous qui sommes en vie, nous sommes le problème et nous sommes la solution. Alors, à nous de jouer, c’est vital !


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    3 mins
  • Allo Gaston
    Jun 24 2021

    Ton téléphone est ton meilleur ami, j’en sais quelque chose, je suis un peu pareil, kif-kif, same-same. comme toi, je m’endors avec mon téléphone en main et mime de rien, au réveil, après qu’il a glissé entre les draps ou chuté sur le parquet, je scrolles de mon pouce le vide au creux ma main dans un geste reflexe. Oui, toi et moi, on a le même geste au réveil, nous scrollons en grande largeur le vide de nos mains comme si un flot de news y défilait, comme si le fil permanent de l’AFP ou le mur de réseau social préféré s’affichait dans le vide de nos paumes. 

    Paumes paumes paumes paumes. J’entends résonner au loin, le 5ème de Beethoven histoire de donner un peu de cérémonial à cet instant, tel un générique d’émission d’info sur une chaîne à grande écoute. Mon téléphone, c’est ma vie. A chaque instant, et plus que mon ombre, il ne me lâche pas. Je le sors, l’allume, y prend des notes, y écris tout ou partie de ces textes que je te lis à l’antenne. Avec lui, je sais tout et en temps réels. Pas de cachoterie entre nous. Il m’informe de la fermeture du tronçon d’autoroute comme de la chute des immeubles de la rue d’Aubagne. Je me souviens que ce 5 novembre 2018, j’étais avec lui en main, en train de photographier les interstices du mur de la Plaine quand la nouvelle est tombée comme des immeubles qu’on a laissés pourrir. Presque en temps direct.

    C’est de mon téléphone que j’ai immédiatement appelé un ami de la rue d’Aubagne pour savoir si tout allait bien pour lui. Tout va si vite, l’info va si vite que parfois j’organise des championnats entre médias pour savoir lequel affichera en premier sur mon écran, le résultat attendu d’un match ou la mort de tel acteur ou de tel chef d’état. Dimanche, pour sûr, mon téléphone va frôler la surchauffe. Je vais passer la journée à scruter le taux de participation, tout en cherchant une recette de gaspacho. Plus tard, je dénicherai la meilleure technique pour faire disparaitre une tâche de tomate sur un tee-shirt blanc et essaierai de trouver des raisons d’espérer dans ce beau pays qu’on appelle France. Mais j’anticipe. Aujourd’hui c’est jeudi, dernière journée de ma semaine à l’antenne… et oui l’heure du week-end a sonné pour moi, un week-end que je vous souhaite exceptionnel, d’autant que c’est mon dernier week-end avant les vacances. 


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    3 mins
  • Ne me laissez pas seul !
    Jun 23 2021

    Je vous l’ai déjà dit, dimanche dernier, j’ai été voté… j’ai même été assesseur dans une ville où il en manquait… je fais donc partie de cette minorité agissante qui croit encore qu’un bout de papier plié en 2 pour les départementales, en 8 pour les régionales peut encore changer la vie. Faut dire que j’ai de l’entrainement ! Ça fait si je ne dis pas de bêtise, 40 ans que j’effectue mon devoir de citoyen. 40 piges que je m’isole, plie le bulletin, fourre l’enveloppe, glisse l’enveloppe, appose mon paraphe sur le registre et repart avec un sourire de baigneur. 40 ans que, dès qu’on me le demande, je m’exécute. La première fois, j’ai gagné… au tirage et au grattage. Abolition de la peine de mort et fête de la musique en cadeaux bonux… Pour le reste, je ne sais plus. J’ai dû voter chirac, j’ai dû voter Hollande aussi. 

    C’est beau la langue française. Avec “j’ai dû”, je ne dis pas forcément la même chose. Avec “j’ai dû voter Chirac”, je dis l’obligation que je me suis imposé, car il n’avait rien de naturel là. Jamais je n’avais imaginé voter Chirac, mais il m’a semblé que c’était mon devoir pour ne pas voir le roi de la porcherie à l’Elysée. 

    Avec j’ai dû voter Hollande, il y a là, une part d’incertitude, comme si j’avais oublié, comme si je n’étais plus sûr. Faut dire que si j’avais su… mais bon quand on glisse l’enveloppe dans l’urne, on ne sait pas. Quand on ne la glisse pas, non plus. On fait confiance aux autres, à moi par exemple et moi si j’étais vous, si j’étais les 2 français sur 3 qui n’ont pas voté, je ne me ferai pas confiance. Je ne ferai pas confiance à un mec qui a dû voter Chirac et a dû voter Hollande sans que cela veuille dire la même chose dans les deux cas. Comme éditorialiste du Nova Jour se lève, je ne suis pas mauvais. Comme électeur, je ne sais pas, en tout cas à lire l’évolution de la société française, j’ai des doutes. Heureusement, je ne suis pas tout seul à voter. On est des centaines de milliers, des millions même. Alors, je vous en prie, ne me laissez pas seul face à mes conneries, votez ! votez la couleur que vous voulez ! Votez rouge, votez vert, votez bleu, votez noir, votez arc-en-ciel et même blanc, je sais ça compte pour du beurre, mais sans beurre que le croissant au réveil est triste. Votez, s’il vous plait pour compenser mes conneries.


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    3 mins
  • Gonzo Assesseur
    Jun 22 2021

    Pour bien comprendre et pour ne rien louper des élections départementales et régionales qui se déroulaient dimanche dernier, j’ai choisi d’être suppléant d’une assesseuse dans un bureau de vote marseillais. Dimanche, j’ai donc voté et permis à d’autres d’exprimer librement leur choix. Dans le bureau de vote ou j’avais été affecté un peu plus d’un millier d’habitants de l’hyper-centre marseillais étaient invité à se prononcer. A 20h, ils n’étaient que 348 à avoir fait le voyage. 352 pour dire juste, deux personnes s’étant présentées sans qu’on ne les trouve sur les listes sur lesquelles elles pensaient être inscrites et deux autres pour lesquelles il manquait les procurations qui leur donnaient droit de vote. 4 personnes qui bien que présentes n’ont pu voter et ce n’est pas faute d’avoir essayé de joindre le service centrale des listes électorales de la ville de Marseille qui, malheureusement, en ce dimanche electoral répondait aux abonnés absent. 

    C’est aussi ça les rouages de la démocratie. Une démocratie qui a payé manifestement le prix de la privatisation par l’état de l’envoi des professions de foi : de nombreux électeurs se plaignant de n’avoir rien reçu. Et encore ceux-là avaient fait le déplacement jusqu’à l’urne. Un de ceux-là a même glissé dans l’enveloppe en lieu et place du bulletin, un petit mot manuscrit sur lequel il exprimait son mécontentement. Pour lui, le bureau de vote avait des allures de bourreau de vote, comme il existe des bourreaux des cœurs. Mais revenons à nos votants et à leurs suffrages. Depuis les résultats ont été publiés, je ne les reprendrai pas ici ; vous avez encore tout le loisir de les consulter sur le site du Ministère de l’Intérieur, le même ministère qui a décidé de privatiser l’envoi des professions de foi. Profitez-en, car qui sait ce qu’il en sera lors des Présidentielles de 2022. 

    Revenons à nos votants, En les voyant s’avancer un à un, de l’isoloir à l’urne, j’essayais bien de pronostiquer les résultats à venir, de deviner les tendances du moment et les seules conclusions que je suis arrivé à tirer sont une forte participation de la basket, suivi à quelques pas de là par les sandales et autres tongs. La chaussure de ville ou le talon aiguille croyez-moi, ne faisant pas de bons scores sur ce bureau précisément. Très peu de costumes et de tenues excentriques, pas de fluo non plus à ma grande surprise. Si j’en connaissais plus d’un, ils sont fort peu qui me semblaient infréquentables de prime abord, comme quoi ! C’était un dimanche de vote à Marseille, un dimanche où les abstentionnistes ont ici aussi tué le game. 


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  • 21 juin, lendemain d’élections
    Jun 21 2021

    Moi, une fête de la musique un lendemain d’élections évoque à mon esprit torturé, le temps des radio-crochets de mon enfance, quand des apprentis chanteurs et chanteuses s’échinaient à la queue leu leu sur un podium de fortune. J’étais minot et déjà, je trouvais ça consternant. On ne parlait pas encore de télé réalité ni de Star-Ac’, de Nouvelle Star ou de The Voices, juste de coqs et de poules du village. Alors, cette fête de la musique qui déboule au lendemain de ce dimanche aux urnes me donne des idées, des idées de démocratie direct : si nos responsables politiques étaient élus à l’applaudimètre… oui si on ne les choisissait pas dans l’isoloir mais aux vues de toutes et de tous dans un raffut sans nom. Par les temps qui courent, on aurait surtout le droit à une belle minute de silence, non ? 

    Si on élisait nos représentants sur leur capacité à chanter et à nous faire chanter. Si on les élisait sur leur propension à nous émouvoir, à nous dire ce qui leur donne envie, sur ce qu’ils ont envie que l’on partage et plus juste sur ce qui les frustre. Si, on les élisait sur cet part de beau que chacun de nous a en lui, peut être même pour reprendre une formule qui vous va si bien sur ce qui leur a donné envie de se lever, peut être que ceux qui ont fait leurs choux gras de la haine et du rejet de l’autre n’auraient pas la même audience, que les voix du plus grand nombre, que les voix de la majorité d’entre nous ne se porteraient plus ces candidats qui chantent faux, sur ces candidats sans générosité dans la voix, et sans espoir autre qu’une somme de désespoirs, d’aigreurs et de rancœurs. Tout ceci est illusoire, chimérique. Alors pour être concret, pour être ancré dans le réel en ce jour de Fête de la Musique, à l’heure des tractations et autres désistements républicains ou pas, et à quelques jours des premiers festivals de l’été, assis, debout, avec ou sans pass, avec ou sans masque, je dirai juste que l’été sera chaud, pas sûr pour autant qu’il soit beau. En tout cas, cet été qui demarre aujourd’hui n’a pas fini de faire du bruit. 


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    3 mins