• #110 Marie Tabarly, bien plus que la fille de son père
    Jan 10 2025

    Normalement, on évite d'évoquer l'âge des dames. Mais, voilà, Marie Tabarly a 40 ans, et on le souligne parce qu'à cet âge-là, si tout va bien, on est devenu soi-même - et c'est précisément le cas. De sa filiation particulière, la fille d'Eric en parle très simplement : le regard des autres, quelques facilités et beaucoup de devoirs. De la mer, des bateaux, des marins, du large et des chevaux, Marie en parle encore mieux.


    Sur le papier, un sillage d'héritière l'attendait ; dans les faits, elle a trace depuis toujours sa propre route. D'abord, au début des années 2000 dans le monde de la course, chez Banque Pop époque Orma puis à bord de Geronimo avec Olivier de Kersauson où elle s'éclate, avant une tentative avortée de devenir figariste. Puis, son autre passion prend le dessus, celle du cheval. Elle sera comportementaliste équine, après des études en France et aux Etats-Unis, au secours des relations entre chevaux et cavaliers.


    Mais la mer n'est jamais loin, et aux supports contemporains, elle préfère, à partir du début des années 2010, la voile classique et la bande de Mariska, avec qui elle écume avec succès le circuit des 15 M JI. Les bateaux de la famille ne sont pas oubliés et elle lance en 2017 Elemen'terre Project avec Pen Duick VI - qu'elle appelle tout simplement "le six". Après une petite pige en Imoca avec Louis Duc sur la Transat Jacques Vabre en 2021, les expéditions artistiques et environnementales se transforment en 2023 en une participation à l'Ocean Global Race, un tour du monde "à l'ancienne".


    Avec une quinzaine de marins amateurs recrutés sur Facebook, Pen Duick VI termine premier en temps réel et il faut écouter Marie Tabarly parler de sa bande pour comprendre le plaisir - et la dureté, aussi - de cette aventure, qu'elle a écrit et raconté sur scène au théâtre.


    La suite ? Elle a plein d'idées mais voudrait se poser un peu; Une chose est sûre : ce sera son cap à elle...


    Diffusé le 10 janvier 2025

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    2 hrs and 14 mins
  • [REDIFFUSION] - #88 Alex Pella, l'Espagnol qui parlait... breton !
    Jan 3 2025

    Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2024. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 10 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2025 !


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    Ils sont quelques marins espagnols à être recherchés pour leurs talents de navigateur ; mais dans le club fermé des coureurs au large ibères admis chez les Frenchies, Alex Pella est le premier d'entre eux. Sans doute parce qu'il parle un français parfait, hérité de sa famille maternelle ; aussi parce qu'il a l'enthousiasme contagieux ; et surtout parce qu'il excelle dans le métier, en solo, en double et en équipage...


    Barcelonais bercé par la mer en famille, il commence, à la vingtaine, par être préparateur de Figaro à la fin des années 1990 et découvre la Bretagne, pas encore le centre du monde de la course au large. : toute sa carrière il alternera entre séjour "là-haut", comme il dit, et préparation de ses projets sur les rives de la Méditerranée. "Maintenant, je suis mi-espagnol, mi-breton !" rigole-t-il.


    Il fait ses armes sur les Mini Transats (2003, 2005, 2007) se faisant rapidement remarquer, multipliant les embarquements sur tout ce qui navigue - une de ses marques de fabrique. Il ne met pas longtemps à passer en Class40 puis en Imoca, avec, notamment une 5e place sur la Barcelona World Race en 2011.


    Mais c’est sa victoire magistrale sur la Route du Rhum en Class40, en 2014, avec un projet 100% espagnol, qui le fait changer de catégorie. Francis Joyon, Sidney Gavignet, Lalou Roucayrol l'appellent - il est de l'équipage d'Idec qui tourne autour de la planète en à peine plus de 40 jours en 2017. Insatiable, il enchaîne ensuite avec - entre autres - Soldini sur Maserati, avec Le Blévec sur Actual, Pilliard sur UseItAgain...


    A 51 ans , l'équipier très recherché s'est trouvé un nouveau projet depuis l'an dernier : le sien. Il a racheté l'ex Club Med, catamaran de 33 mètres vainqueur de The Race en 2000. Objectif : boucler à l'hiver 2025 en 100 jours le trophée océanique Elcano, du nom du capitaine qui termina le voyage de Magellan, premier tour du monde à la voile recensé, contre les vents et les courants, voilà plus de 500 ans. "C'est dingue, c'est le tour du monde originel, et il est à l'envers ! Je me suis dit tout de suite que c'était pour moi."


    Rediffusé le 3 janvier 2025

    Diffusé le 19 janvier 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    2 hrs and 40 mins
  • [REDIFFUSION] - #96 Charles Caudrelier, entrer dans la légende à 50 ans - 1ère partie
    Dec 27 2024

    Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2024. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 10 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2025 !


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    Chez Into The Wind, Charles Caudrelier n'est pas un invité comme les autres, pour la simple et bonne raison, qu'il a été le tout premier à venir passer du temps devant notre micro. C'était le 6 octobre 2018 et il était alors le récent et inoubliable vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018, skipper de Dongfeng Race Team. Il affichait alors déjà un solide palmarès et sa victoire dans la Volvo couronnait un parcours d'exception.


    Mais 6 ans plus tard, c'est un autre Charles Caudrelier que nous avons invité, avec de nouvelles histoires à nous raconter. Car entre temps, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2004 a sacrément étoffé son CV : quelques semaines après ce premier enregistrement, il a en effet fait son entrée dans le Gitana Team en compagnie de Franck Cammas et... remporté depuis toutes les courses auxquelles il a participé - à l'exception de la Transat Jacques Vabre 2023 - à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild.


    Le Fastnet, la Brest Atlantiques, la Transat Jacques Vabre 2021, et, bien sûr, la Route du Rhum Destination Guadeloupe en 2022 et puis, cette année, l'Arkéa Ultim Challenge l'ont vu franchir la ligne d'arrivé en tête. A 50 ans, il peut se targuer d'afficher désormais une carrière hors norme.


    Dans cet épisode en deux parties, Charles Caudrelier revient longuement sur ces 6 années intenses et incroyables au sein du Gitana Team.


    Un moment rare avec un marin d'exception.


    Rediffusé le 27 décembre 2024

    Diffusé le 17 mai 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    1 hr and 33 mins
  • #109 Quentin Delapierre, trajectoire au cordeau
    Dec 13 2024

    Il fait partie d'un club très sélect de la voile : celui des marins qui naviguent casqués avec un micro en flirtant régulièrement avec des vitesses de 50 nœuds. A 32 ans, Quentin Delapierre est un pilote, qui tient le volant du F50 français sur le circuit SailGP et a participé à la dernière Coupe de l'America en tant que skipper de l'AC75 d'Orient Express Racing Team.


    Un "top gun", donc. Et pourtant, quand le Vannetais raconte son parcours, il évoque d'abord le plaisir de naviguer avec les copains, une bande de potes pour beaucoup rencontrés à la Cataschool de Larmor-Baden - du fun, mais des résultats.


    Fils de planchiste de haut niveau, c'est par le Laser qu'il va entrer pour de bon dans le jeu de la régate, jusqu'à intégrer le pôle France de Brest, mais une blessure aux deux chevilles va mettre un terme à ses ambitions à la sangle de rappel. Il bifurque alors vers le J80 avec bonheur - champion d'Europe en 2014 - avant de se lancer en Diam 24 et de gagner le Tour Voile à deux reprises en 2016 et 2018.


    Entre-temps, il a été repéré par Thomas Coville qui va en faire son performeur ; le large l'attire, mais les ambitions olympiques de ses années Laser le titillent encore fortement. Alors quand son sponsor Lorina lui propose un projet en Multi50, il hésite. Il appelle sa mère, qui lui rappelle ses rêves de médailles - ce sera non.


    Quelques semaines plus tard le voilà lancé dans une campagne pour Tokyo 2020 avec Manon Audient en Nacra 17, une opération commando, où le duo, formé 18 mois plus tôt, chipe la sélection aux stars Riou-Besson, quadruples champions du monde. Les résultats (8e) ne sont pas à la hauteur des espérances du duo.


    Mais à peine le temps de souffler qu'à l'automne 2021 Bruno Dubois l'appelle pour remplacer Billy Besson à la barre du F50 français sur le circuit SailGP : jeté dans le grand bain, Delapierre ne coule pas et un an plus tard offre sa première victoire aux tricolores, désormais reconnus comme capables d'aller chercher le titre.


    C'est tout naturellement qu'il enchaîne avec sa première Coupe de l'America - un rêve de gosse. Une opération commando, là encore, dont il fait le debrief sans se défiler. Mais dont on sent bien que ce n'est pour lui que le début de l'histoire...


    Diffusé le 13 décembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    2 hrs and 53 mins
  • #108 Jérémie Mion, la passion chevillée au trapèze
    Nov 29 2024

    Il faut écouter un athlète olympique qui a pris 15 jours de vacances après les Jeux de Paris avant de reprendre l'entraînement pour comprendre ce que signifie réellement la passion, la vraie, la pure, celle qui vous fait vous lever la nuit pour "regarder des vidéos d'empannage de Peter Burling". Après trois participations aux JO, Jérémie Mion n'en a pas fini avec sa quête olympique : à peine sa 6e place en 470 avec Camille Lecointre digérée qu'il se relançait sur une nouvelle campagne pour LA 2028 en 49er avec Jean-Baptiste Bernaz !


    Sur le papier, un tel destin n'était pas vraiment écrit, car Jérémie Mion est né à Paris, élevé dans le Val d'Oise par des parents qui ne naviguaient pas... Mais c'est sur le lac de Cergy-Pontoise qu'il découvre la voile à 11 ans et se lance dans le jeu de la régate. Et ça va très vite très bien marcher, au point qu'il part au Havre pas encore majeur pour s'entraîner avant d'entrer au pôle France de Brest.


    Il a tout juste 20 ans quand il décroche les titres européens et mondiaux jeunes en 470 avec Sofian Bouvet, en 2009 et 2010. Trois ans plus tard, ils sont champions d'Europe, rebelote en 2016 avec, en plus, une médaille de bronze aux mondiaux avant une place de 7e aux Jeux de Rio. Il change de barreur et multiplie les perfs, : 2018, c'est l'or qu'il décroche avec Kévin Peponnet, puis un troisième titre européen en 2021, avant d'échouer à Tokyo, avec une 11e place aux JO.


    Ni une, ni deux, il tente l'aventure en Class40 sur la Transat Jacques Vabre 2021, 3 mois après les JO, sans avoir jamais passé une nuit en mer ! Bilan : une incroyable 3e place avec Cédric Chateau, l'un de ses premiers entraîneurs...


    Nouveau changement de barreur avec le passage au 470 mixte avec Camille Lecointre où, là aussi les résultats sont au rendez-vous : bronze aux Mondiaux de 2022 quelques semaines après avoir débuté l'entraînement, victoire dans le test event en 2023, victoire dans deux étapes de la Coupe du Monde en 2024, nouvelle médaille de bronze à l'Européen...


    Ils font clairement partie des favoris pour les Jeux de Paris, mais ne finissent que 6e, une déception. Le debrief est en cours, mais déjà Jérémie Mion est reparti en campagne. La passion, toujours...


    Diffusé le 29 novembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    1 hr and 57 mins
  • #107 Benjamin Schwartz, par les chemins de traverse
    Nov 15 2024

    C'est l'histoire d'un marin très recherché, qui enchaîne embarquements et coups d'éclat, mais n'a pas vraiment suivi les voies d'accès traditionnelles à la voile de compétition. Né à Lyon dans une famille où personne ne pratique le bateau, c'est grâce à... son prof de judo qu'il découvre la voile en Méditerranée. C'est là qu'il va progressivement faire son trou et se spécialiser dans l'électronique et la navigation sur des bateaux de propriétaires, de plus en plus gros, tout en suivant des études en géologie à Lyon.


    En 2014, il embarque sur l'ex VOR 70 SFS avec Lionel Péan, qui sillonne en course toute la Grande Bleue. Deux ans et demi plus tard, début 2017, il tente sa chance et candidate chez Dongfeng : il participe à la campagne victorieuse de Charles Caudrelier et des siens dans la Volvo Ocean Race, en charge, dans l'équipe technique, de l'électronique.


    Cette fois c'est le grand bain, il a été repéré et est appelé par Spindrift, tandis que l'équipe Dongfeng l'encourage à assumer ses envies de Figaro, lui qui n'a jamais couru en solitaire. Il se jette à l'eau en 2019 et le bizuth explose sur la Solitaire avec une 6e place et même, du jamais vu, un titre de champion de France élite de course au large.


    Désormais installé à Lorient, son téléphone sonne de plus en plus souvent : tout en enchaînant les stand-by et les tentatives de Trophée Jules Verne avec Spindrift, il gagne le championnat d'Europe mixte de course au large avec Marie Riou, est recruté pour The Ocean Race Europe sur Corum, puis navigue à bord d'Holcim-PRB sur The Ocean Race, où il finit skipper après l'affaire Escoffier.


    Fin 2023, il doit participer à la Transat Jacques Vabre avec Nicolas Troussel, mais le sponsor finit par renoncer après un démâtage sur le Défi Azimut. En 2024, il découvre le Class40 avec Fabien Delahaye (1er et 2e sur la Normandy Channel Race et Québec Saint-Malo) et le duo Alberto Riva-Jean Marre (2e sur la Niji 40). Il intègre le team Gitana pour cet hiver, avant que le maxi-trimaran Edmond de Rothschild ne démâte à Gibraltar. Le téléphone sonne quelques jours plus tard et l'équipage de Sodebo le récupère pour le Trophée Jules Verne.


    Pour la saison prochaine, il n'a rien de prévu, pour le moment. Ça ne saurait durer...


    Diffusé le 15 novembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    2 hrs and 58 mins
  • #106 Yann Penfornis, une boîte pour la vie
    Nov 1 2024

    Yann Penfornis, 58 ans, directeur général de Multiplast, est du genre carré et direct : quand il vous résume son parcours, il rappelle que sa trajectoire tient en 3 kilomètres, ceux qui séparent sa jeunesse vannetaise de ses bureaux au bord du golfe du Morbihan à la vue imprenable. Et quand il raconte sa vie, elle est d'abord rythmée par les mises à l'eau des bateaux qui sortent du chantier où il œuvre depuis plus de 32 ans.


    Petit dernier d'une famille de 7 enfants, avec un père marin au commerce sur les pétroliers, il découvre la voile comme tout le monde au bord de la mer ; mais lui plonge vite dedans et sait dès la seconde qu'il veut être architecte naval. Il part donc au fameux Southampton Institute qui a déjà vu passer, quelques années avant lui Vincent Lauriot Prévost, Marc Van Peteghem et Marc Lombard.


    Quand il sort de l'école, en 1989, il n'a qu'un objectif : être recruté chez Multiplast, créé en 1981 par Gilles Ollier et installé à Vannes en 1984, dont il peut admirer sur le parking les dernières productions comme Jet Services ou Elf Aquitaine.


    Après une première mission pour le défi français de Marc Pajot qui y fait construire son Class America, il entre chez Multiplast comme on entre en religion au printemps 1990 ; il y est depuis, nommé directeur général lorsque Gilles Ollier vend à Dominique Dubois, en 2009, puis resté aux commandes lorsque ce dernier a cédé à son tour l'entreprise à Damien Harlé et Jean-Denis Bargibant en 2022.


    En plus de trois décennies de présence, cet admirateur de Napoléon qui se reconnaît deux mentors - Gilles Ollier et Jean Maurel - a construit quelques-unes des plus belles machines de la voile de compétition. Parmi elles, Commodore Explorer, le vainqueur du premier Trophée Jules Verne (issu de Jet Services V), Club Med, Orange 2, Groupama 3 et 4, les MOD70, les VOR65, GItana XVII, la liste est longue...


    Des bateaux qui ont à peu près tout gagné, sauf deux courses : le Vendée Globe - et Yann Penfornis espère bien l'accrocher au palmarès de la boîte lors de cette édition - et la Coupe de l'America, pour laquelle Multiplast a construit 7 bateaux. Dans son bureau, la photo du pichet d'argent trône en bonne place...


    Diffusé le 1er novembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    2 hrs and 8 mins
  • #105 Gildas Mahé, toujours disponible
    Oct 18 2024

    En cette veille de Vendée Globe, on a trouvé une denrée rare : un marin français... qui n'a pas envie de faire le tour du monde en solitaire ! Trop long, trop dur, trop seul... Car Gildas Mahé - c'est lui - est d'abord un animal social, un coureur qui aime l'échange, l'équipage, le double. Trois mois tout seul enfermé dans un Imoca ? Pas pour lui ! Pourtant, à près de 50 ans (il les aura l'année prochaine), le Brestois a coché toutes les cases au fil d'une longue carrière,.


    Un parcours commencé dans les années 1980 par la voile légère : 10 années à enfiler les titres d'abord en Optimist (champion de France, vice-champion du monde par équipe) puis en 420 (titres français et européens, vice-champion du monde), avec une bande de copains qu'on retrouvera pour beaucoup au plus haut niveau aujourd'hui. Il n'ira pas plus loin dans la filière olympique et se dirige alors vers l'habitable en parallèle de ses études en Staps.


    Il touche à tout : Mini, Figaro en équipage, IRC, Mumm 30 et l'incroyable école du Tour de France à la voile qui bat son plein, entraîne au Pôle Finistère course au large... En 2005, il est embarqué par Thierry Chabagny sur le Tour de Bretagne à la voile, qu'ils gagnent. C'est "la victoire qui change tout", avec l'arrivée d'un sponsor et sa première Solitaire du Figaro en 2006. Il s'installe dans le top 10 du circuit et n'en repartira plus, ou presque, alternant période faste avec un partenaire et période de disette où il régate avec trois bouts de ficelle.


    La recherche de sponsors n'est pas son truc - "c'est toujours eux qui m'ont trouvé plus que l'inverse" - mais il ne pose jamais sac à terre, ou presque : régatier de haut vol et technicien hors pair, on vient toujours le chercher. Depuis toujours, il vit au jour le jour, sans trop planifier la suite. Son secret : "Être toujours disponible !"


    En 2018, malgré tout, il est choisi par Breizh Cola et va courir, chose exceptionnelle, quatre saisons sous les mêmes couleurs, c'est là qu'il réalisera ses meilleures saisons avec des podiums sur l'AG2R, la Solitaire et le championnat de France. Depuis 2023, il est passé en Class40 avec Achille Nebout, et le duo de figaristes truste les victoires (Québec-Saint-Malo et MedMax cette année).


    Pour la saison prochaine, est-il "disponible" ? Et non, il enchaîne une troisième saison à bord d'Amarris ! Mais on dirait que ça lui va bien...


    Diffusé le 18 octobre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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    1 hr and 54 mins