Pour moi, le chamanisme repose sur une compréhension essentielle : tout est interconnecté. Chaque être vivant – humain, animal, végétal ou minéral – partage une même énergie, une même essence sacrée. Cette notion de respect pour le vivant, de reconnaissance de l’énergie qui traverse tout, est la base de la pratique chamanique.

Cependant aujourd'hui je te parle d'un autre aspect du chamanisme : le lien entre la vie et la mort. Ces deux états ne sont pas opposés, mais intrinsèquement reliés, comme deux faces d’une même pièce. La naissance rend l’invisible visible, et la mort dissout la matière pour permettre à l’âme de revenir au monde invisible. C’est un cycle naturel et éternel, une danse énergétique entre deux dimensions.

Le Rôle du Chaman : Passeur entre les Mondes

Le chaman est avant tout un pont entre ces dimensions. En travaillant avec les énergies invisibles – les esprits, les ancêtres, ou encore les animaux de pouvoir – il agit pour rétablir l’équilibre, harmoniser le vivant et le non-vivant.

Mon parcours vers le chamanisme a été aussi naturel qu’instinctif. Avant même de mettre un mot dessus, je me sentais connectée à la nature, aux animaux, et à l’énergie qui circule en tout. Mes premières expériences chamaniques ont eu lieu lors d’une retraite immersive. Là, j’ai ressenti pour la première fois la présence d’esprits et d’ancêtres, mais aussi des manifestations d’animaux de pouvoir.

Avec le temps, j’ai approfondi cette connexion, notamment grâce à des pratiques telles que la méditation, le yoga, les mantras ou encore les cérémonies cacao. Ces expériences m’ont permis de comprendre que l’univers tout entier est en nous, et que chaque parcelle de vie est une extension de cet immense tout.

Un aspect fondamental du chamanisme est la capacité de l’âme à voyager dans l’invisible, notamment à travers les rêves. Pendant que notre corps se repose, notre âme s’élève, explore, apprend et reçoit des messages. Ces voyages oniriques sont souvent des initiations, des enseignements ou des guidances qui enrichissent notre chemin spirituel.

Un autre outil essentiel du chamanisme est la transe. Pour moi, cet état modifié de conscience a été un apprentissage progressif, nécessitant un profond lâcher-prise. Mon tambour, Dakota, est devenu un allié précieux pour m’aider à atteindre cet état. À travers lui, je connecte avec des énergies animales puissantes qui m’aident à accomplir des soins, des initiations ou des dégagements.

Contrairement à la sorcellerie, où l’on mobilise les énergies pour créer une vie alignée à nos besoins, le chamanisme demande une posture d’humilité : le chaman est au service du vivant, une extension de l’énergie universelle. Cela implique un profond respect pour les mondes visibles et invisibles, ainsi qu’une foi totale en cette énergie qui nous traverse.

Le chamanisme est une pratique vaste, riche et profondément transformante. Mon expérience ne représente qu’un pan de cet univers infini. Si tu as des questions ou souhaites échanger, je suis disponible par mail, commentaire ou sur Instagram.

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Aujourd’hui, je suis ravie de vous parler du chamanisme, un sujet qui me passionne et sur lequel vous m’avez posé de nombreuses questions.

Depuis toujours, mon amour pour la nature et le vivant m’a attirée vers le chamanisme. Cependant, je le percevais comme quelque chose de mystique, presque inaccessible. Il a fallu que mon parcours de vie m’y conduise naturellement, à travers des expériences marquantes comme des voyages chamaniques, des états de transe et des enseignements canalisés.

Le chamanisme est souvent vu comme la racine des croyances et pratiques spirituelles à travers le monde.

Au cœur du chamanisme, il y a cette compréhension essentielle : tout est vivant et relié. Chaque être, qu’il s’agisse des minéraux, des plantes, des animaux ou des humains, porte en lui une énergie vitale, une âme, un souffle de vie.

Dans le chamanisme, il n’y a pas de hiérarchie entre l’homme, la nature et les autres êtres vivants. Nous partageons tous la même énergie vitale, que certains appellent prana, ki ou mana selon les traditions. Cette énergie nous rappelle que nous sommes à la fois une partie de l’univers et que l’univers est en nous.

Le chamanisme, c’est aussi une relation de réciprocité avec le vivant. La nature nous offre tant : il est de notre devoir de lui rendre hommage, que ce soit par des gestes conscients, des offrandes ou simplement du respect. Il s’agit de sortir de l’idée que tout nous est dû, pour cultiver une gratitude profonde envers ce qui nous entoure.

Les techniques comme les transes chamaniques ou l’utilisation d’instruments tels que le tambour sont des outils puissants, mais elles ne définissent pas à elles seules cette pratique. Être chamane, c’est avant tout voir le monde avec une conscience et une sensibilité accrues, en apprenant de la nature et en respectant ses cycles.

Je vous invite à m’envoyer vos questions sur ce thème, que ce soit sur Instagram, par mail ou tout autre moyen de communication. Contacte moi ici : christelcelisse@gmail.com

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Pour nuancer mes épisodes de cette semaine, aujourd'hui j'ai à coeur de te parler des moments où nous ne sommes pas responsables de ce qui nous arrive.

Dans mon travail d’accompagnement individuel, notamment dans le cadre de mon programme Élévation, je soutiens principalement des femmes ayant vécu des traumatismes graves. Ces expériences laissent des marques profondes, non seulement sur le plan émotionnel, mais aussi sur le corps et l’esprit. C’est pourquoi, après avoir parlé cette semaine de responsabilité et de courage, il me semblait crucial de souligner que certaines choses ne relèvent pas de notre responsabilité personnelle.

Lorsque l’on parle de responsabilité, cela peut parfois engendrer de la culpabilité, surtout chez des personnes ayant traversé des traumatismes. Ces victimes ont souvent tendance à s’auto-accuser, à croire qu’elles auraient pu ou dû agir différemment. Or, il est impératif de comprendre que ces réactions ne sont pas de leur ressort.

Un concept central dans les réponses traumatiques est celui de la dissociation. Lorsqu’un événement insupportable survient, notre cerveau active un mécanisme naturel pour nous protéger. La dissociation est cette capacité à se détacher de l’expérience vécue, à "couper" en termes de mémoire, de sensations et d’émotions.

Cela peut se traduire par :

• Une difficulté à nommer ce qui s’est passé, voire à reconnaître que l’événement a eu lieu.

• Une dépersonnalisation, où la personne a l’impression que cela n’a pas réellement été vécu par elle.

• Une absence de souvenirs précis ou une incapacité à ressentir la souffrance.

Ce mécanisme est une réaction adaptative : il nous permet de survivre face à des situations intolérables.

Face à une agression, le corps peut se figer, incapable de bouger, de parler ou de fuir. Pourtant, beaucoup de victimes croient à tort que leur immobilité est une forme de consentement ou qu’elles auraient dû "réagir autrement"

Mais il est essentiel de rappeler que :

• Se figer est une réponse normale du cerveau pour maximiser la survie.

• Ce n’est jamais la faute de la victime. Peu importe les circonstances ou la manière dont elle a réagi, l’agresseur porte l’entière responsabilité de ses actes.

  
  

La honte doit changer de camp. Ce ne sont pas les victimes qui doivent porter cette culpabilité, mais bien leurs agresseurs. Nous devons déculpabiliser ces réactions naturelles du corps et de l’esprit, car elles sont des mécanismes de survie.

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